Prise de contacts [PV James]

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

Il avait passé une journée éprouvante. D’abords la petite Elly, puis son cours avec Masao et enfin sa rencontre avec Suo… Les deux derniers l’intéressait particulièrement et il attendait avec impatience le cours a domicile que le noiraud allait donner au sanguin. Le prof de français était libre jusqu’au soir. Il décida qu’il était temps de rentrer. Après tout, il n’avait plus rien à faire alors pourquoi ne pas rentrer et cuisiner un bon petit plat pour son adorable colocataire ?

Il arpenta les couloirs à la recherche de la salle des profs. Il s’était encore perdu. Il n’arrivait décidément pas à chopper les bons couloirs.
Il demanda alors à un élève qui lui indiqua le chemin.

L’école était tellement grande et les salles avaient changée de place depuis le temps ou il étudiait ici.
Une fois qu’il eu mis la main sur la petite salle, le petit noiraud y entra. Emy-Lou était absente et devait surement donner un cours et plusieurs bureaux étaient maintenant occupé.

Il posa ses fesses sur sa chaise avant de se lever et d’aller se chercher un thé bien chaud au distributeur. Il s’assit ensuite devant l’ordinateur des professeurs. Il voulait trouver sa recette pour ce soir avant de partir.

Il avait cliqué sur le lien menant à un délicieux curry de poulet lorsque la porte s’ouvrit sur un homme.

« Celui la aussi j’en ferais bien mon quarte-heures. » pensa le jeune homme en s’humidifiant les lèvres.

Il l’observa quelque instant avant de froncer les sourcils.

« Oublie Ken, il est hétéro. Aucune chance ! »

Il toisa son hôte du coin de l’œil attendant un mouvement de ce dernier.

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

Je n'étais pas encore très à l'aise avec toute l'école, mais une des premières que l'on m'ait montré étant la salle des professeurs, je n'hésitais pas à m'y rendre plusieurs fois par jour pour préparer des cours ou encore rencontrer d'autres professeurs pouvant m'apprendre des choses sur cet établissement... Pour le moment je n'avais pas vu encore beaucoup de mes collègues, j'imaginais donc que la plupart d'entre eux avaient des pouvoirs, si ce n'est peut-être tous... En fait ce serait sûrement mieux, des adultes qui auraient traversé les mêmes situations que leurs élèves étaient les plus à même de les éduquer... Le problème restait donc les personnes normales. Je pouvais aisément comprendre pourquoi ils avaient décidé de les mettre ensemble, après tout c'était comme un avant-goût de ce qu'ils allaient devoir affronter dans la vraie vie : le regard des autres.
Je soupirais, j'en avais un peu marre de penser tout seul, de réfléchir tout seul, au fond ma solitude me pesait vraiment, j'avais besoin d'un ami, mais les seuls que je pourrais avoir étaient en France ou en Angleterre... Autant dire à l'autre bout du monde.
Ce n'était pas très juste mais je pensais l'avoir mérité, l'exil avait ses inconvénients et je le savais. Je savais aussi que ce serait pour moi la seule manière d'oublier ma vie avec Amélie et qu'en restant en France il y aurait trop de choses pour me la rappeler... Et puis, je me sentais maintenant investi d'une mission, je devais aider les enfants qui avaient des pouvoir, des adolescents qui pouvaient avoir des problèmes dans la société à cause de ça. Je voulais pouvoir les aider.

Ma mallette à la main, je me dirigeais vers la salle des professeurs d'un pas souple, je ne portais que des habits noir, de la couleur de mes cheveux et de mes yeux. Dommage, avant que ce regard ne soit assombri, il avait une jolie teinte bleue. Les yeux de ma mère il paraît... Je ne pouvais pas le dire, je ne me rappelait même pas vraiment comment ils étaient... Comme une réponse, j'entendis sa voix dans une illusion : « attention à toi ». Non, elle ne me manquait pas, c'était mon passé qui me manquait. Je m'en voulais par ailleurs, je devrais quand même leur écrire, après tout ce qu'il s'était passé, ils devaient me penser mort à l'heure qu'il est.
J'y avais bien pensé oui, à la mort... Mais ce serait la trahir.

J'arrivais devant la salle tant convoitée et je l'ouvris avant de me trouver face à un jeune homme assis au bureau de l'ordinateur. J'esquissai un sourire maladroit et sûrement faible puis fermait la porte derrière moi. Je posai la mallette sur la place qui m'était réservée, où régnaient manuels et livres d'anglais, puis m'approchai de lui pour le saluer. Je me courbai légèrement comme le voulait cette coutume asiatique puis parlai avec une voix neutre et claire, essayant d'être le plus poli possible.

« Bonjour, je suis le professeur d'anglais James Wilson, enchanté. »

Ne voulant pas paraître trop intrusif, je me décalai afin de ne pas pouvoir voir ce qu'il faisait sur l'ordinateur puis avisai l'horloge de la salle, il n'était pas tard, j'aurai le temps de travailler et peut-être même d'écrire à ma famille avant... Je n'en avais pas spécialement envie, mais je devrais leur communiquer ma nouvelle adresse, j'imaginais les sentiments que l'on doit ressentir lorsque son enfant refuse de donner de ses nouvelles... Oui, je n'étais vraiment pas un exemple du fils prodigue, je l'avais certes était, mais maintenant, j'étais pire que tout...
J'observais encore alors le professeur, je devais me faire à sa tête et à son nom histoire de bien le retenir, mais je devais avouer que j'avais un peu du mal avec tous ces noms japonais et leurs prononciations, ce n'était pas vraiment naturel pour moi mais le pire était sûrement l'écrit, je n'arrivais pas bien à différencier tous les symboles et j'évitais au maximum de les utiliser pour écrire le nom d'une personne de peur d'écrire le sens contraire... J'avais encore beaucoup de travail à faire avant d'avoir parfaitement assimiler la langue et la culture, mais bon, on pouvait dire que j'étais là pour apprendre...

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

L’homme était assez grand, beaucoup plus que lui de toute manière. Il portait une dense chevelure brune et arborait de magnifiques yeux bleu foncé. Foncé surement par un passé difficile ou un présent encré de problèmes… ou les deux peut-être. Il était vêtu tout de noir et ne portait qu’une petite malette enfermant surement ses cours. Il sourit maladroitement au noiraud et posa son chargement sur le bureau en face de celui de Ken. Puis, il s’approcha du plus petit et s’inclina légèrement pour le saluer.

« Bonjour, je suis le professeur d'anglais James Wilson, enchanté. »

Professeur d’Anglais… Intéressant, Ken pourrait toujours lui demander des cours particulier. Il rit intérieurement et se leva pour lui faire face. Il ne lui arrivait même pas a l’épaule. Il soupira en voyant ça et lui tendit une main.

« Je suis Kenichi Suroi, Professeur de Français. Appelez moi Ken… Et tutoiyez moi aussi, on est collégue après tout. » lui dit-il en souriant.

Le noiraud trouvais qu’il avait l’air mal à l’aise. Pas qu’il recherchais spécialement des points d’attaches dans cette école mais être ami avec ses collègue était toujours un bon point.

« Alors James, vous n’êtes pas Anglais n’est ce pas ? Ni français. Américain peut être ? » demanda Ken laissant sa curiosité s’emparer de la conversation.

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

Il suffisait que je tombe sur un de mes collègues pour me sentir mal à l'aise, je devais reprendre du poil de la bête bon sang. Le jeune homme se leva et me tendit la main avec un air chaleureux, j'esquissai et la serrai en regardant dans les yeux ce jeune professeur qui se nommait donc Kenichi Suroi. Encore un nom compliqué que j'allais devoir retenir... Enfin, bon point dans cette rencontre, j'avais enfin trouvé un vrai japonais avec la taille qui va avec, il devait faire une tête de moins que moi, mais ça ne me gênait pas bien au contraire. Ce qui me fit moins plaisir était qu'il soit professeur de français. J'évitais de faire une grimace de justesse et dût me reprendre pendant quelques secondes pour me faire à l'idée. Je reculais légèrement et fit mine d'avoir l'air occupé avec ma mallette alors que je l'entendais derrière mon dos, me demandant ma nationalité.

« Eh bien au risque de vous... Hum... te surprendre, je suis de nationalité britannique, je suis né près de Oxford. »

Je n'avais pas envie de lui dire que j'avais fait mes études en France, je n'avais pas envie qu'il me parle français, qu'il me demande comment tout cela s'était passé. Non, c'était la dernière chose que je souhaitais venant de sa part. Je pris donc une inspiration en essayant de cacher mon malaise et m'installai derrière mon bureau, en faisant malheureusement face à Kenichi et mon regard fuyant devait le faire penser que je n'étais pas quelqu'un de très amical... Il fallait que je trouve un sujet de conversation, mais comment faire pour ne pas l'orienter sur la France, les français, et Amélie ? Oh bon sang...

« Vous devez aimer la littérature ? »

Imbécile, t'avais pas plus idiot comme question dans ta besace ? Je me mordis la langue avant de faire mine de chercher encore quelque chose dans ma mallette, je finis par sortir le manuel que je projetais d'étudier avec mes élèves et aussi un bloc de feuilles dont je comptais me servir pour écrire à ma famille et qui pour le moment aidait à me cacher. Cependant ne pouvant pas rester à admirer la marque du supermarché bien longtemps, je posais le lourd bloc en espérant que les rougeurs dues à ma honte avaient disparu. Je respirais un grand coup, puis me levai à nouveau pour me diriger vers le distributeur à boissons en espérant gagner ainsi en contenance. Je pris le café le plus fort avec le plus de sucre possible, j'avais besoin d'énergie et de concentration, j'avais besoin de sortir de mes cauchemars et de mes illusions, je devais vivre dans le monde réel pour ne pas avoir simplement envie de démissionner.

« Vous êtes ici depuis longtemps ? »

Mon ton était tellement neutre que Kenichi avait dû se demander si je parlais à lui ou au distributeur qui versait ma précieuse boisson torréfiée dans un gobelet couleur thé au lait. Mon café lui, était bien noir de chez noir, on pourrait se perdre dans cette couleur, mais pourtant, elle ne pouvait pas vivre sans le blanc, qui en quelque sorte la composait aussi. J'eus un petit sourire intérieur, ni tout noir ni tout blanc hein ? Ouais, ma vie tirait pourtant sur le gris très foncé là.

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

Il serra la main de Ken avant de retourner à sa mallette. Qu’avait-il dit ? Il avait l’air encore plus gêné qu’au départ.

« Eh bien au risque de vous... Hum... te surprendre, je suis de nationalité britannique, je suis né près de Oxford. »
« Pourquoi ça me surprendrai ? Il me semble qu’ils parlent anglais en Angleterre aussi. » plaisanta le noiraud.

Il n’avait pas l’air bavard. Ken haussa les épaules, après tout, s’il ne voulait pas discuter il ne l’y forcerait pas, c’était la meilleure façon de fermer les gens.

« Vous devez aimer la littérature ? »

Ken le regarda comme s’il descendait d’une soucoupe volante. Il était prof de français, il aimait forcément la littérature… Il eu un petit sourire en coin à l’attention du brun qui faisait mine de chercher quelques choses dans sa mallette. Il en sorti un manuel et un bloc note. Il fixa ce dernier un moment avant de le baisser laissant apparaitre des rougeurs sur ses joues. Il se leva alors et se dirigea vers le distributeur de boisson auquel il commanda, d’après l’odeur nauséabonde qui envahit la pièce, un café. Ken l’observait faire toujours en silence.

« Vous êtes ici depuis longtemps ? »

Ken avait sursauté, c’était à lui qu’il parlait ?

« Je suis ici depuis quelques jours seulement. Et oui, j’aime la littérature, sinon je n’en aurais pas fait mon métier. » ajouta-t-il en souriant.
Il avisa de son propre gobelet et s’aperçu que le précieux liquide était froid. Il le vida dans le petit évier et commanda à nouveau un thé.

« Vous avez toujours voulu enseigner ? » demanda-t-il nonchalamment

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

Si je pouvais arrêter de penser à des choses qui me ramenaient à Amélie... Seulement ce jeune homme ne m'y aidait pas, il avait fallu que je tombe sur le professeur de français, évidemment. J'essayais de reprendre de la contenance, mais je n'y arrivais pas vraiment. Je soupirais puis décidais enfin de parler à mon collègue, tout pour ne pas paraître idiot, pitié.
Kenichi était donc aussi récent que lui, mais le reste de sa réponse semblait être une directe critique, d'un air de dire "t'es pas un peu idiot toi ?". Je ne pouvais pas le lui reprocher. Je récupérais mon café brûlant du bout des doigts, alors que mon collègue me rejoignait pour se commander un thé, me demandant si j'avais toujours voulu enseigner.

« Je suppose oui, ma mère était professeur de français en fait, comme toi. »

Pourquoi je l'avais dit au passé, elle était encore vivante non ? Ce n'était pas parce que je n'avais de nouvelles d'elle qu'elle avait disparu de la circulation. Je m'en voulais d'être comme ça, je n'étais qu'un idiot. Mes mains tremblaient et un peu de café vint se renverser sur mes mains. Je grognais un peu puis porta mon index à ma bouche en posant le gobelet sur la table la plus proche avant de me servir des serviettes disponibles pour éponger les dégâts sur mes doigts et sur le sol.
C'était bien, j'étais passé d'idiot à idiot maladroit, prochain niveau : incapable. J'eus un regard gêné envers Kenichi puis jeta le papier usé pour en reprendre afin d'éponger la table que le café venait d'envahir.
Je crois que c'était la première fois de ma vie que je montrais autant de maladresse. Au final, peut-être que ce n'était pas simplement dû à la dépression suite à la mort d'Amélie ou encore au malaise constant que je ressentais lorsque l'on me parlait de choses pouvant me faire penser à elle. Non, je commençais à penser que c'était peut-être l'accident en lui-même et mon coma qui m'avaient peut-être changé. J'étais passé de cet être fort et bienveillant à une espèce sous-mutant, disposant de pouvoirs mais étant incapable de s'en servir.
Peut-être faudrait-il que j'en parle à William, mon père... Peut-être pas. Je soupirais avant de finir de jeter les papiers sales pour reprendre mon café en main. Je croisais alors le regard de Kenichi. Lui ne semblait pas avoir de problème de maladresse ou d'assurance. Je soupirais, baissant à nouveau mes yeux.

« Je te rassure, je ne suis pas si pitoyable normalement, mais là, je suis un peu nerveux. »

J'espérais que mon japonais n'était pas trop mauvais et que Kenichi n'allait pas prévenir l'administration que le nouveau professeur d'anglais était un crétin. Je n'essayais même plus de sourire, sachant que c'était peine perdue.
Je passais deux doigts sur ma tempe, je commençais à avoir mal à la tête à force de vouloir stopper mon pouvoir totalement, mais je n'avais pas envie qu'il s'échappe d'un coup. Je préférais subir ça plutôt que de me laisser surprendre...

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

Ken regarda son collègue avec une petite moue triste sur le visage. Il n’avait pas l’air d’aller très bien. Il n’aimait pas réellement voir les gens triste. Ca le rendait nostalgique à son tour et il pouvait sombrer dans une bonne dépression en deux ou trois minutes. Il bu une gorgée de thé et écouta la réponse du jeune homme.

« Je suppose oui, ma mère était professeur de français en fait, comme toi. »

Ah oui ? Ken avait reprit un peu de gaieté. Il adorer parler de la France avec d’autre personnes. Il n’avait jamais pu y mettre les pieds à cause de son budget un peu trop faible mais y aller était son rêve. Il retenu aussi qu’il avait parlé au passé ? Ken se dit alors qu’elle devait être décédée et qu’il valait mieux éviter le sujets pour le moment, il n’avait déjà pas l’air très très gai alors si en plus il lui posait des questions indélicates ça n’arrangerait pas les choses. Ken sortit de ses pensées lorsqu’il entendit le grognement de son collègue. Il s’était renversé du café sur les mains. Kenichi eut un petit sourire moqueur. Il savait ce que ca faisait d’être comme ca, il l’avait été en entrant dans l’école plusieurs années auparavant. Il porta son doigt à sa bouche et posa le gobelet sur un bureau avant d’entreprendre d’essuyer les dégâts.
Il était presque aussi maladroit que Keiichiro… Avant de mourir, son frère était une vrai plaie, il ne se passait pas un jour sans qu’il se blesse ou casse quelque chose. Il lui manquait. Ca faisait un moment qu’il n’avait pas pensé à lui. Il secoua la tête se qui fit voleter ses cheveux noir et reporta son regard sur le professeur d’Anglais qui se relevai finalement.

« Je te rassure, je ne suis pas si pitoyable normalement, mais là, je suis un peu nerveux. »
« Je comprends va, j’étais pareille a un moment, et puis ca arrive a tout le monde de ne pas se sentir très bien. »

Ken retourna à sa place et imprime sa recette.

« Et pourquoi as-tu décidé d’enseigner ici ? Il y a des pays plus près de chez toi. La France, l’Allemagne, tu n’as jamais pensée à aller vivre là-bas ? »

Il repensa à Max, qui voulait absolument quitter le japon pour aller dans les pays occidentaux. Et puis il se dit qu’il était un peu pareil. Ken n’était revenu par ici qu’à cause de son pouvoir, sinon il aurait surement quitté cette ile pour les grands continents de l’ouest. Il se dit finalement que sa question était stupide.

« Oublie ca va. Dis moi plutôt ce qui t’as amené ici, a Yoru. » demanda-t-il d’une voix las.

Il s’exaspérait lui-même.

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

Je n'arrivais pas à garder mon calme. Je devais paraître le plus normal possible. Seulement me connaissant, ou plutôt apprenant à me connaître, je savais que cela ne durerait pas. J'étais perturbé, en plus j'étais dans un autre pays et qui plus est j'étais tellement loin des miens que je n'arrivais pas à parler d'eux au présent. Super... Je m'en voulais terriblement d'avoir parlé de ma mère de cette façon, mais je ne me voyais pas m'excuser en disant que je m'étais trompé de temps, que je ne maitrisais pas encore bien le japonais. Certes ça pouvait s'entendre à mon accent, mais cette phrase-là, je l'avais dit consciemment et mentir aussi facilement, ça me faisait de la peine.
Je soupirais, essayant de me retrouver un peu dans la peau de l'ancien James, celui que l'on enviait et que l'on admirait.

Le professeur essayait de me rassurer, cela me faisait plaisir mais d'un autre côté cela me rappelait à ma maladresse. J'avais l'impression de ne pas être dans le bon corps, depuis l'accident... Au final, c'était sûrement un état normal, j'avais été blessé... Oui, je n'avais pas fait attention à moi, je préférais rester chez moi plutôt qu'aller en rééducation, ça avait dû changer quelque chose... Je pestais intérieurement contre moi-même... Pourquoi avait-il fallu que je sois si stupide, que j'arrête de vivre en même temps qu'Amélie... Je détournai le regard de celui de Kenichi en faisant mine de regarder l'espace où les plus anciens professeurs avaient une tasse. J'avais peur.
Et ce à ce moment qu'il décida de me demander pourquoi j'étais venu au Japon. C'étaient toujours les mêmes questions douloureuses qui revenaient, mais c'était normal, à sa place aussi je me demanderais ce qu'un idiot comme moi pouvait faire ici. J'entrouvris la bouche, prêt à répondre lorsqu'il me coupa la parole pour me dire de laisser tomber et de me dire plutôt pourquoi j'étais à Yoru. Je le regardais, je voulais savoir s'il se doutait de quelque chose ou non, s'il était au courant pour les pouvoirs, ou non, dans le doute, je préférais répondre comme je l'aurais fait pour n'importe qui :

« J'ai fait une partie de mes études en France et quand je les ai terminées avec le diplôme et le concours en poche, j'ai eu un sérieux problèmes. Je suis tombé en dépression et mon père est venu m'aider, seulement lorsque j'ai voulu m'en sortir et me proposé en tant que professeur, c'était trop tard. Mon père m'a alors parlé de ce pensionnat et ici, on m'a pris. »

Si jamais il insistait, cela voudrait dire qu'il a un pouvoir... Mais c'est vrai que mon histoire pouvait paraître étrange... Mon père était au courant de cette institution car les autorités lui en avaient longuement parlé, ils auraient souhaité m'y envoyer... Seulement mes parents n'avaient pas envie d'avoir leur fils unique à 10000 km de là... Chose compréhensible...
Je bus une gorgée de mon café faisant comme si de rien n'était. Je dus encore me concentrer pour baisser mon pouvoir. Cela devenait de plus en plus dur et ça aspirait mon énergie... Je décidais donc de m'asseoir pour me reposer un peu, les yeux dans le vague.

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

Il réfléchit un instant avant de répondre au noiraud :

« J'ai fait une partie de mes études en France et quand je les ai terminées avec le diplôme et le concours en poche, j'ai eu un sérieux problèmes. Je suis tombé en dépression et mon père est venu m'aider, seulement lorsque j'ai voulu m'en sortir et me proposé en tant que professeur, c'était trop tard. Mon père m'a alors parlé de ce pensionnat et ici, on m'a pris. »

Ken arbora une petite moue triste. Il n’aimait pas que les gens soient malheureux mais en même temps, c’était le cycle de la vie… Il resta cependant bloqué sur le mot « France ». Il le regarda avec un pétillement dans les yeux. Pétillement d’envie de curiosité. Il ne voulait pas paraître impoli mais il aimerait tellement en savoir plus sur la France… il posa tout de même ses fesses sur son siège et réfléchit un instant à la suite des paroles du brun. Son père lui en avait parlé ? Comment serait-il sur qu’ils le prendraient ici ? Peut être avait-il un pouvoir ? Et dans ce cas ca expliquerait bien des choses. Comme le faite qu’il soit épuisé à peine la journée commencée. Il se mordit la lèvre. Il voulait en savoir plus mais en même temps le harceler ainsi n’était pas tellement poli. Il prit alors la décision de parler des cours.

« Vous avez la classe S-1 ? » demanda-t-il l’air de rien.

Après tout il savait que seuls les profs spéciaux pouvaient enseigner aux élèves spéciaux. Il savait aussi que la plus part des cours spéciaux était individuel mais certains comme la maitrise du feu rassemblait plusieurs élèves. Il enseignait le français à cette classe.

« Si vous l’avez nous pourrions faire des cours entrelacé, comme parler d’une même œuvres sous plusieurs réécritures ? Enfin, je vous demande ca mais si vous n’en voyez pas l’intérêt. Bref, je vais me taire, ce sera mieux… » soupira le petit prof

Il avait vraiment l’impression que ce professeur d’Anglais était un asocial…

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

Je n'arrivais pas à m'en sortir. Je n'arrivais pas à faire l'effort de devenir bavard, sociable et gentil. Bon, je n'avais jamais été très bavard mais avant les gens pouvaient voir ça comme une qualité, c'était mon côté intelligent, de celui qui ne parle pas pour ne rien dire. Je me sentais un peu mal à présent, je crois que ma tête tournait à cause de mon manque d'énergie. Je voulais me sentir bien, je voulais pouvoir voir de l'avant. Je voulais tant de choses mais ne faisais rien pour qu'elles arrivent. J'observais le jeune professeur sans rien dire puis retournai mon regard vers mon café noir. Je bus une gorgée du breuvage amer. Je me souvins alors que je n'avais jamais réellement aimé ça. J'essayais de faire comme les adultes mais ce goût qui emplissait ma bouche me déplaisait fortement. Je fronçai les sourcils en avalant une deuxième gorgée. C'était comme si j'avalais un médicament, je me disais que le café avait le pouvoir de me faire tenir debout assez longtemps. L'adulte, à moitié caché par l'écran de l'ordinateur me demanda si j'avais une des classes spéciales. Il était au courant. Je fronçais les sourcils en le regardant. Était-ce un humain sans pouvoir qui voulait me tester, ou quelqu'un qui avait aussi un pouvoir et désirait m'en faire part de façon détournée ? J'hésitais à répondre, je jouais peut-être ma place...
Alors le professeur ajouta que l'on pourrait faire des cours en rapport avec l'autre, mais le fait que je ne réponde pas tout de suite semblait lui déplaire. J'avais besoin de réflexion, c'était si grave que ça ? Je ne relevais pas le ton de ses paroles et me leva avec peine pour mieux pouvoir le voir et aussi pour m'approcher de lui.

« C'est une bonne idée, je vais y réfléchir. »

J'esquissai un sourire avant de reprendre.

« J'enseigne aux classes spéciales, je suis illusionniste. »

Une personne n'ayant pas de pouvoirs pourrait penser que j'étais une sorte de magicien, une personne ayant des pouvoirs verrait beaucoup plus loin que ça.
Je laissais ma phrase en suspens, j'avais une question qui me brûlait les lèvres et j'avais besoin de la poser, mais Kenichi y répondrait sûrement sans que j'ai besoin de la lui poser.

Je restais donc debout devant lui, le regardant de haut par la force des choses, avec cet air déprimé que je ne pouvais pas réprimer.

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

« C'est une bonne idée, je vais y réfléchir. »

Ken eu un immense sourire bien lumineux tout comme y faut. Il ne savait pas si ca faisait d’eux des amis mais au moins le dialogue serait peut être plus simple.

« J'enseigne aux classes spéciales, je suis illusionniste. »

Ken écarquilla les yeux. Si'l avait été dans un manga il aurait eu des étoiles a la place de ceux ci.

« Ouuaaaa… Mais ca doit être super compliqué ca » pensa le noiraud.

Et puis il remarqua aussi que le brun avait bien choisit ses mots. Lui n’arrivait jamais a réfléchir avant de dire quelque chose. Il entrepris de prendre un morceau de papier et écrivit dessus.

« Je fais de la transmutation, il parait que c’est un dérivé de l’alchimie, je ne sais pas trop. J’aime bien le votre mais, il est compliqué non ? »

Il plia la feuille en quatre et la lui tendis, attendant qu’il la prenne avec un petit sourire en coin ?

« Je vous ferais part de mes idées pour les cours en commun, vous me direz si ça vous plait. » répondit-il a la précédent réplique avec un petit sourire en coin.

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

J'essayais de lire dans l'esprit de mon collègue, mais malheureusement je n'avais rien d'un télépathe. Je l'observais écrire sur un papier, une idée à noter ? Non ça ne devait pas être ça. Je l'observais alors qu'il me tendit le papier. Intrigué je le pris et l'ouvrit après avoir plongé un instant mon regard dans le celui de mon collègue. Il avait l'air satisfait de sa mise en scène. Je l'écoutais me parler en même temps que je lisais le papier. J'acquiesçai tout en lisant, restant impassible face à ce que je lisais.

« Très bien, j'ai hâte de lire votre travail. »

J'esquissai un sourire dans sa direction puis sortit mon briquet calmement. Je regardais autour de moi, puis trouvait un cendrier vide. Il devait être là pour les fumeurs, mais il ne me viendrait même pas à l'esprit de fumer dans un si petit endroit. Je plaçais le papier dedans et y mit feu. J'observais le papier se consumer, la flamme devenir de plus en plus grande.

« Disons que je peux créer rêves et cauchemars. »

Je me concentrais alors pour diffuser mon pouvoir seulement pour Kenichi et moi. Dans mon illusion, la flamme grandit encore et encore jusqu'à me mordre le bras. Je vis Kenichi vouloir faire quelque chose, je lui fis signe d'attendre et dissipai l'illusion rapidement afin de ne pas l'inquiéter plus. La flamme était celle d'une bougie et le papier était presque devenu cendres.

« Mes illusions sont parfois tellement réelles qu'elles peuvent affecter le physique. Je ne te ferai pas ce genre de démonstration, par contre... »

J'étais déçu de ma faible performance, lui montrer ne serait-ce qu'un dixième de mes capacités m'avait affaibli. Je reculais donc, puis attrapa une chaise juste à temps pour me laisser tomber dessus.

« Et l'inconvénient c'est que évidemment cela m'aspire de l'énergie. Normalement ça ne devrait pas me mettre dans cet état, mais le simple fait d'immobiliser mon pouvoir m'en enlève aussi. »

Ouais, et dis comme ça, je devais passer pour un minable. Je serrais et dé-serrais les poings histoire de faire circuler le sang plus facilement sans réellement savoir si cela serait efficace ou pas. J'observais le cendrier resté sur la table et le papier complètement cramé, je prenais sûrement de trop grandes précautions, mais je préférais éviter au maximum les ennuis. Surtout qu'une petite voix dans mon esprit me disait que cette situation ne durerait pas. Je soupirais puis posait deux doigts sur ma tempe droite pour la masser, dans l'espoir de retrouver rapidement un peu de contenance. J'observais alors le jeune homme en face de moi, tout en pensant à ce que j'allais pouvoir bien écrire à ma mère... "Je suis vivant." furent les premiers mots qui me vinrent à l'esprit. J'étais tellement égoïste.

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

« Très bien, j'ai hâte de lire votre travail. »

Il sourit et Ken se sentit un peu plus soulagé. Il avait compris et puis, ils pourraient bosser ensemble dans une bonne entente. Le brun prit un cendrier et plaça le papier dedans avant d’y mettre le feu pendant que le noiraud le regardait faire perplexe. Ce n’était pas si important que ca… Si ?

« Disons que je peux créer rêves et cauchemars. »

Ken grimaça, il ne savait que trop bien comment un pouvoir pouvait être tantôt une aubaine tantôt un fardeau. Soudain, la flamme qu’il avait utilisé pour bruler le papier s’agrandit et vint mordre son bras. Ken fit un mouvement pour se lever avant de voir le brun lui faire signe d’attendre. Ken s’exécuta et l’anglais dissipa la flamme. C’est alors que le noiraud compris qu’il avait été victime de l’illusion du brun.

« Mes illusions sont parfois tellement réelles qu'elles peuvent affecter le physique. Je ne te ferai pas ce genre de démonstration, par contre... »

Il avait un petit air déçu sur le visage alors que Ken avait l’air d’un enfant devant le sapin de noël. Il attrapa une chaise et vacilla avant de tomber dessus. Le noiraud prit un air sévère en comprit que ce n’était pas le meilleur moment pour s’extasier du pouvoir de son collègue.

« Et l'inconvénient c'est que évidemment cela m'aspire de l'énergie. Normalement ça ne devrait pas me mettre dans cet état, mais le simple fait d'immobiliser mon pouvoir m'en enlève aussi. »

Il fit un mouvement de main pour faire circuler son sang et observa le cendrier. Il devait se sentir faible… Ken ne savait pas réellement ce qu’il avait vécu mais il était persuader que son pouvoir s’était atténué à cause de son passé… Comme ca avait été le cas pour lui quelques années plus tôt. Il observa le noiraud quelques secondes avant que celui-ci ne s’exprime d’une voix inquiète.

« Vous ne voulez pas aller vous reposer à l’infirmerie ? Vous êtes blanc comme un cul. »

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

Je me sentais mal, j'avais envie de prendre l'air mais je me doutais que si j'essayais de me lever, je tomberais immédiatement au sol. Alors, il valait mieux ne rien faire, je suppose. J'eus du mal à comprendre la phrase de Kenichi, j'étais soudainement épuisé alors écouter quelque chose en japonais n'était plus quelque chose de facile. Je soupirai et me passai une main sur le visage pour me remettre un peu. Non, je n'avais aucune envie d'aller à l'infirmerie. Mes bras commençaient à me faire mal à présent... Qu'est-ce que ça pouvait être pénible...

« Ça ne servira à rien, je vais me reposer ici... Je... Je peux vous demander un service ? »

Le jeune brun acquiesça, encore une fois j'allais me servir de quelqu'un. J'étais tellement hypocrite. Je regardais Kenichi avant de simplement lui dire :

« Vous... Tu pourrais m'apporter un thé au lait avec beaucoup de sucre ? »

Je laissais même tomber mon vouvoiement habituel, tant qu'à profiter de quelqu'un, autant tenter de ne pas être trop hypocrite. Je me sentais partir, mais je me ressaisis, me mettant droit sur ma chaise et me giflant la joue assez fort pour me réveiller. J'essayais de tenter un sourire envers Kenichi mais je voyais bien que ce ne serait pas ça qui le rassurerait. En tant normal et si je voulais vraiment être mauvais, j'utiliserai une illusion pour berner Kenichi, me donnant un teint plus halé. Seulement je n'avais pas la force de lever le petit doigt, alors créer une illusion si précise, c'était évidemment hors de mes moyens.
Il fallait que je fasse quelque chose, au mieux que je parle avec mon collègue pour ne pas me laisser aller. Tant pis pour les sujet délicats que j'avais essayé d'éviter, à présent ce n'était plus important. Je me frottais les yeux avec vigueur, comme pour les rallumer et décidais de poser à mon tour des questions, chose qui n'était pas dans mes habitudes.

« Avez-vous étudié en France vous aussi ? »

Ma voix était calme, presque las, j'avais besoin de reprendre de l'énergie et heureusement mon sauveur arriva avec un gobelet de thé. Je le pris dans mes mains froides en soufflant un faible mais clair « Merci », je réchauffais mes mains un instant puis soufflait sur le liquide chaud pour ne pas me brûler la langue. J'en bus un peu et fit une grimace à cause du sucre mais je savais que c'était ce qu'il me fallait. Je posais le gobelet contre ma joue pour reprendre un peu des couleurs alors que mon sympathique collègue se rasseyait face à moi. Il avait l'air plutôt gentil, surtout qu'il semblait s'inquiéter pour moi plus que de raison, après tout, on ne se connaissait même pas... Je bus une nouvelle fois du liquide chaud en écoutant sa réponse et j'eus une légère quinte de toux. Si même le thé s'attaquait à moi, ça devenait contre nature, d'accord ce n'était sûrement pas du thé anglais mais tout de même...
Je poussais un soupir, avant de regarder le liquide kaki dans mon gobelet, je me sentais un peu mieux. J'étais énervé contre moi de ne pas avoir cette énergie qui faisait de moi un être supérieur quelques temps plus tôt. Je n'étais plus qu'une loque et je détestais ça.

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

Il se passa une main sur le visage et essaya de reprendre contenance.

« Ça ne servira à rien, je vais me reposer ici... Je... Je peux vous demander un service ? »

Quelle question, bien sur qu’il pouvait lui demander quelque chose, il était à moitié mort sur une chaise, hors de question de le laisser seul.

« Vous... Tu pourrais m'apporter un thé au lait avec beaucoup de sucre ? »

Il l’avait tutoyé, c’était plutôt une bonne chose du point de vue de Ken mais il paniquait légèrement. Il se dirigea vers le distributeur et commanda la boisson sucrée pour son collègue. L’état de celui-ci l’inquiétait un maximum mais il n’avait pas l’air enclins à le laisser se faire aider. Il tenta un sourire rassurant qui ne fonctionna absolument pas. Il reprit la parole.

« Avez-vous étudié en France vous aussi ? »

Sa voix était éteinte et fatiguée, il fallait qu’il se repose pas qu’il parle. Il lui tendit la boisson chaude et le brun s’en saisit avant d’en boire une gorgée. Ken se réinstalla face a lui mais ne le quittais pas des yeux, son état n’allait pas s’améliorer avec un simple gobelet de thé.

« Le problème n’est pas la pour le moment, j’ai jamais foutu les pieds hors du japon. Moi, mon problème c’est vous, vous n’allez pas me faire avaler que vous aller vous sentir mieux avec un gobelet de thé alors soit je vous accompagne à l’infirmerie soit chez vous. » lâcha-t-il d’une voix qui n’amenait pas la négociation. « N'essayez pas de négocier, je suis aussi têtu qu'une mûle! »

Messages : 252 Date d'inscription : 06/09/2010

J'essayais de me mettre à la place de Kenichi, un nouveau professeur arrivait et se comportait comme moi. Qu'est-ce que je penserais ? Sûrement rien de bon à l'égard de ce jeune homme... J'essayais d'avoir l'air convaincant dans celui qui ne souffre pas, mais vu la réponse qu'il m'offrit il n'était pas bien convaincu. J'appris qu'il n'était jamais sorti du Japon et quelque chose dans sa voix me rendit mal à l'aise, sans que je puisse expliquer pourquoi. Je baissais les yeux et bus un peu de mon thé. Il me demandait d'aller à l'infirmerie ou de rentrer chez moi.

« Cela ne servira à rien je vous l'ai déjà dit, j'ai simplement besoin de me reposer un peu... »

Ouais, le truc c'est que je ne me reposerais jamais ici, j'avais trop de choses à faire et je voulais les faire. Je levais mon regard vers le jeune homme qui me regardait en fronçant les sourcils... J'allais devoir me résigner à accepter. Je bus une nouvelle gorgée de ma précieuse mixture puis basculai ma tête en arrière pour observer le plafond avant de me redresser et de regarder à nouveau mon interlocuteur.

« D'accord pour l'infirmerie, je suis incapable d'aller jusqu'à chez moi pour le moment, mais attendons un peu, je vous assure que ça ira bientôt mieux. Si ce n'est pas le cas, c'est d'accord. »

Je n'aurais sûrement pas le choix, mais pour moi il était hors de question d'apparaître devant mes élèves dans cet état. Je soupirais, cette journée n'était vraiment pas bonne. J'étais content d'avoir fait la connaissance de ce collègue mais le reste ne m'inspirait guère... Pourquoi avait-il fallu que je lui fasse cette démonstration débile ? Je m'en voulais terriblement, je m'étais encore mis dans une mauvaise situation et maintenant ce sympathique collègue s'inquiétait outre mesure alors qu'il devait avoir d'autres choses en tête et surtout des choses plus importantes à faire que de s'occuper de moi. Je finis par boire l'intégralité de mon thé, la chaleur me permettait de me sentir mieux, le sucre m'apportait de l'énergie. Je voulais montrer à Kenichi que ça allait bien, je me levais lentement.

« Je me sens mieux. »

Je rangeais ma chaise et me déplaçais vers la poubelle pour y jeter mon thé et allai m'affaler à mon bureau. Une fois assis, je me remis à tousser, décidément, j'avais voulu boire mon thé trop vite. Une larme vint perler mon œil à cause de la douleur, je la retirai aussitôt. J'étais un peu caché de Kenichi mais il avait dû m'entendre... Je fis une moue, si je voulais que l'on me fasse confiance, mais dans le même temps... Bon tant pis. Je soupirais avant de me lever à nouveau, me déplaçant en posant ma main sur les bureaux jusqu'à rejoindre la porte.

« Vous avez raison, je vais passer à l'infirmerie. Je vous remercie de votre sollicitude. »

Je mis la main sur la poignée, je laissais mes affaires ici, de toute façon la salle des professeurs était assez sécurisée pour ça. Je n'attendis même pas une réponse de mon collègue, je me doutais de ce que ça allait être. Je me courbais légèrement, tremblant et ouvrit la porte avant de la passer pour retourner au couloir. Je m'arrêtais deux pas après. Je grognais un instant, avant d'entrouvrir la salle des professeurs avec mon air hagard et mon visage pâle. Kenichi s'était levé, avait-il essayé de me suivre ? Bah, vu mon état, valait mieux pas que je joue les colombo, surtout qu'au final je ne l'avais jamais vraiment aimé lui. Je préférais de loin le bon vieux Sherlock Holmes de mon enfance. J'esquissais un sourire bien faible qui finalement se transforma en grimace, contre mon gré. J'ouvris finalement la bouche, après avoir respiré une bon coup et dis d'une voix neutre :

« En fait... Je ne sais pas vraiment où est l'infirmerie... »

Ajoutez à cela que ma tête tournait et je faisais un parfait idiot, je me décalais de l'ouverture de la porte pour m'adosser au mur et ainsi économiser de l'énergie. J'aurais dû boire deux thés.

Messages : 141 Date d'inscription : 27/08/2010 Age : 39

Réponse ultraaaaa constructive qui sert à rien mais que je mets quand même -sort- ♥

http://yoru-pension.purforum.com/l-infirmerie-f18/malaise-pv-james-t277.htm#2907

» Si tôt!!! [PV: James] /TERMINE\
» Malaise... [PV James]
» James Edward Wilson
» Un moment au chaud. [Pv : James]
» Pause reposante? Pas sûr... [Pv : James]