Le calme avant la tempête [PV : Lun Yusaki][Terminée]

Elle se sentait mal, un peu nauséeuse et fiévreuse. Tous les évènements lui étaient arrivés en pleine figure, sans même qu'elle s'y prépare.

Savoir que des gens pouvaient créer des séismes, lire dans vos pensées ou autre l'avait bouleversé. Ca avait détruit toutes ses convictions et ce qu'elle avait de la vie. Ayumi, si terre à terre, avait du mal à assimiler qu'elle avait faux sur toute la ligne. Mais ce n'était pas le pire.

*Lun s'est foutu de ma gueule.*

Savait-il seulement que c'était son meilleur ami? Oui, bien sûr vu qu'il avait ce fameux pouvoir! Ca l'a mettait hors d'elle et ça la détruisait. Ce n'était pas simplement comme si on avait ouvert la porte de la salle de bain pour la voir nue, c'était l'avoir vu et en avoir joué.

Ayumi resta dix minutes assise sur le toit, recroquevillée et sans savoir comment encaisser. Finalement, elle sut qu'il fallait une confrontation pour assumer la dure réalité.
Elle sortit son portable et écrivit sur son portable :

A : Lun.
Texte : je dois te parler. Rejoins-moi à l'endroit habituel. C'est important.

Ayumi pria pour que Lun ne pose pas de question.

Lun, lui, était bien loin des considérations de son amie. Tranquillement avachi sur le lit, des écouteurs dans les oreilles, il était simplement entrain de flemmarder. Bien sûr, comment pouvait-il deviner qu’en ce moment même, Ayumi était furax contre lui. Et pas qu’un peu. S’il avait su, certainement qu’il n’aurait pas été là, à rêvasser en écoutant de la musique classique. Oui oui, Lun écoutais de la musique classique. Bien sûr, il ne l’avouerait jamais, même sous la torture. Et bien sûr tous ceux qu’ils l’apprenaient devait finir leurs jours dans d’atroces souffrances.

Bref, lorsqu’il senti son portable vibrer, il se doutait bien que c’était Ayumi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il avait bloqué la plupart de ses autres contacts (et oui, Lun a un portable super moderne). Il faut dire en même temps que les dits autres contacts était des ex conquêtes alors forcément….
Les seuls qui pouvaient encore l’appeler étaient ses amis (venant d’arriver dans le pensionnat, il n’en avait pas des tonne soyons réaliste, quant aux autres, ils ne l’appelaient qu’en soirée).

Tout ça pour dire que mis à part sa famille, il n’y avait qu’Ayumi qui pouvait lui envoyer un message. Cessant là ses pensées totalement inutiles, il ouvirt le clapet de son portable et lu celui-ci :

De : Ayumi
je dois te parler. Rejoins-moi à l'endroit habituel. C'est important.

*Oulà…ça ne présage rien de bon ça….*

Oui, Ayumi ayant un ton si grave (et oui, même par sms il y a des cas où l’on arrive à voir que c’est sérieux), ce n’était vraiment pas une bonne chose.

Lun lui répondit rapidement :

Texte : Quoi qu’est important ? Tu t’es enfin rendue compte que t’étais idiote ?

Lun mit que quelques minutes avant de répondre. Mais pour Ayumi, ça lui paru une éternité! Quand la vibration annonça le nouveau message, Ayumi sursauta et manqua de lâcher le portable. La réponse la fit serrer les dents.

*Il me prend VRAIMENT pour une conne!*

Même si c'était une plaisanterie à la Lun, dans le contexte, Ayumi se sentit vraiment humiliée. C'est comme s'il avouait tout ce qu'elle venait de comprendre et cherchait à lui soutirer. La main un peu tremblante, elle répondit.

Texte : On peut dire ça comme ça. Ca te concerne. J'ai compris pourquoi tu étais venu dans ce pensionnat. Je veux te parler maintenant!

Et oui, pourtant Lun était fier de sa blague. Nulle, la blague, évidemment. Malheureusement, tout le monde ne peut pas faire des blagues spirituelles. Et il se contentait très bien de ses blagues de bas étages.
S’il avait su que cela ne ferait en fait que l’enfoncer aux yeux d’Ayumi, sans doute qu’il ne l’aurait pas faite. Mais même de ça, personne ne pourrait en être certain. Vu que Lun avait pour habitude de choisir la voie de la facilité face aux problèmes, il lui arrivait souvent d’utiliser le moyen le plus simple du monde pour désamorcer un conflit : l’humour.

Bref, Lun était tout content de sa propre bêtise lorsqu’l reçu la réponse d’Ayumi :

On peut dire ça comme ça. Ca te concerne. J'ai compris pourquoi tu étais venu dans ce pensionnat. Je veux te parler maintenant!

….Long moment de silence et de solitude. Finalement, Lun lui répondit à tout hâte :

Texte : Ok.

Puis il enfourna rapidement son portable dans sa poche, balança ses écouteurs dans un coin de la pièce et sorti quasiment en courant de sa chambre.

Direction : Le toit !